DIEU EST MORT assassiné par les Francs-maçons

Devenir un Franc-maçon instruit...

         

            Abonnement Gratuit                          Cliquez sur les étiquettes pour accéder à la commande

L'argent de la Franc-maçonnerie nous appartient tous !

Certains vont grincer des dents, mais il est temps d'ouvrir le débat sur ce véritable problème qu'est celui du patrimoine financier de la Franc-maçonnerie. Accordons-nous, il ne s’agit pas de la fortune légitime de quelques Sœurs ou Frères, mais plutôt de celle accumulée décennies après décennies par les structures immobilières de nos Grandes Loges.

Prenons les principales obédiences maçonniques françaises et faisons un calcul rapide :

·         GOdF :          52 000 membres

·         GLdF :           32 000 membres

·         GLNF :          29 000 membres

·         DH :               17 000 membres

·         GLFF :           15 000 membres

·         GLAMF :       15 000 membres

·         GLTSO :         5 000 membres

·         GLMF :          5 000 membres

Total : 170 000 membres

Maintenant, prenons une capitation de Grande Loge moyenne de 170 €/an par Franc-maçon[1]. Nous obtenons alors un chiffre d'affaires annuel consolidé de 28,9 millions d'euros.

Il est toutefois utile de retrancher les charges et autres dotations. Parmi celles-ci on peut citer :

·         Le budget de fonctionnement, (environ 10% : 3 M€)

·         Les convents et autres évènements (environ 3,5 % : 1M€)

·         Les diverses missions des conseils de l’ordre (environ 5,5% : 1,5M€)

·         Fonds dédiés (jeunesse, assistance, orphelinats, solidarité…) (environ 5% : 1,5M€)

·         Etc.

 

Comme chacun le sait, le maçon s'acquitte d'une capitation répartie en 2 postes.

·         le premier est destiné à l'Obédience (détail ci-dessus)

·         le second, la capitation de Loge est destinée au fonctionnement de l'Atelier et surtout... au paiement des loyers du Temple (on y revient toujours).

 

Les frais de fonctionnement d'une Loge quant à eux sont assez insignifiants. Une fois les décors des officiers payés, les 3 maillets et autre VLS investis, la Loge n'a presque aucun frais. Ses dépenses sont consacrées de  80 à 90 % en paiements des loyers pour la location du Temple.

Il ne vous aura pas échappé que les Temples sont financés une première fois à hauteur de 10 à 20 % par les capitations de Grande Loge, puis une seconde fois par la presque totalité des capitations des Ateliers. C'est un peu comme si vous achetiez un appartement à crédit, entièrement financé par votre employeur, puis vous le louez et encaissez les loyers pour acheter un autre appartement… que vous louez, lui aussi, bien évidement. Avouez que l'affaire est assez bonne et le placement très rentable après quelques décennies.

Avant de retourner aux détails de cette petite affaire immobilière, arrêtons-nous un instant sur une particularité. Il semblerait que certaines Obédiences accordent à l'exécutif quelques faveurs en fin de mandat. J'en connais quelques-unes qui offrent au cours des 6 derniers mois d'activité de leurs élus, un tour du monde, afin que ceux-ci visitent les lointaines « colonies ». Il ne s'agit que très rarement de visites en hiver des Loges de l’Alaska ou d’Ushuaïa ! Par le plus pur des hasards, les Loges en question sont nettement plus ensoleillées et confortables en terme d'accueil.

Revenons maintenant aux affaires locatives très lucratives. Année après année, les grandes maisons maçonniques ont investi dans la pierre (pas toujours sacrée). Ce capital accumulé par la cotisation de chacun représentant une bonne moitié des capitations. Il devrait tout naturellement bénéficier aux générations suivantes, grâce à une réduction progressive des tarifs pour les membres.  Que nenni, le capital s'accumule afin de renforcer la « puissance de frappe » des maisons concernées ! Les capitations continuent d'augmenter, les mètres carrés des Obédiences enflent saison après saison tel un Monopoly initiatique. Ces sociétés d'investissements immobilières sont le reflet de l’héritage des maçons auquel nous n’avons pas accès.

La question très légitime que les membres de ces dites Obédiences pourraient se poser est : « A quoi cela sert-il dans le fond ? » et accessoirement : « En quoi, en ma qualité de maçon spéculatif, j'en bénéficie et j’en fais bénéficier la société ? ».

Prenons l'exemple d'organismes caritatifs ou à vocation sociale ou humanitaire, tels que Emmaüs, la Croix-Rouge, Le Secours Populaire... Imaginez que vos cotisations annuelles servent à financer le parc immobilier ou le siège social. Ne pensez-vous pas que chacun serait en droit de demander des comptes sur l'utilisation des fonds destinés à des œuvres dites humanitaires ?

Yoland Bresson[2] était un de nos Frères. Il est passé à l'Orient Eternel en 2014. Il était un économiste mondialement reconnu. M'inspirant directement de ses travaux sur le revenu d'existence, j'ai écrit dans mon dernier ouvrage paru il y a quelques semaines[3] :

« En France, chaque heure travaillée, par personne et par an, produit une richesse de 22,30 euros. Il existe pourtant une profonde injustice. Pourquoi, ne pas tenir compte du capital matériel, humain et collectif issu de nos ancêtres ? Toutes nos infrastructures, routes, rails, écoles, aménagements divers, tous nos savoir-faire… enfin, tout cela représente environ 14 % de la richesse  productive. Ce profit retourne directement entre les mains des actionnaires, alors qu'il devrait être réparti entre les héritiers de notre nation, c'est à dire tous les citoyens français sous forme d’un revenu garanti. »

La question que nous pourrions poser à tous les gestionnaires immobiliers de nos Obédiences serait : « Pourquoi ne reversez-vous pas aux Sœurs et Frères présents, la part de leur héritage sur les fonds collectés auprès de nos ancêtres ? » Ce serait tout naturellement une juste répartition d'un capital collectif et surtout un exemple de gestion fraternelle qui ouvrirait la voie à des changements profonds de mentalités au sein d’une maçonnerie croupissante.

Pour ceux qui connaissent mes travaux, vous savez que je ne suis franchement pas fanatique de la cause sociétale en Loge. J'ai l'habitude d'affirmer que la Franc-maçonnerie du XXIe n'a d'autre pouvoir d'influence que le travail symbolique et personnel. Mais cette fois, je ferai une exception, car ce sujet me tient à cœur. Il est temps de répondre à cette question : « Pourquoi les Obédiences propriétaires n'utilisent-elles pas ce patrimoine collectif pour le mettre sincèrement et Fraternellement au service de tous leurs membres ? »

A l'heure d'une crise sanitaire qui touche bon nombre de SS et FF, frappés par une crise économique connexe, cette question prend tout son sens et c’est le moment de donner des réponses !

Le débat est ouvert...



[1] Attention la Capitation de Grande Loge n’est pas la capitation totale, il ne s’agit que de la partie destinée à l’Obédience.

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Yoland_Bresson

[3] Le Syndrome du pachyderme " ou Pourquoi l’humain est en mutation (2020 - Editions ECE-D)