DIEU EST MORT assassiné par les Francs-maçons

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Essayons ensemble le « Mikado Maçonnique » !

Il y a un petit jeu de société que nous pourrions instaurer entre Francs-maçons, il s’agit du « Mikado Maçonnique ». Le principe est simple, on jette sur la table tout ce qu’on connait de la maçonnerie et le jeu consiste ensuite à retirer un à un les éléments en présence. Le but consiste à vérifier si le tas qui reste est toujours de la Franc-maçonnerie.

Vous trouvez cela idiot ? Essayons pour voir :

· Si on retire… les Planches, est-ce toujours de la maçonnerie ?

Réponse : Le Rite Émulation n’a pas de Planche et cela se passe très bien.

· Si on retire… le Rituel, est-ce toujours de la maçonnerie ?

Réponse : Certains ont essayé en France dans la première partie du XXè siècle et ils n’ont pas tardé à constater que les Tenues étaient devenues des assemblées générales vides de sens.

· … (à vous de jouer maintenant)

Nous pourrions retirer un à un tous nos éléments et nous constaterions assez rapidement qu’au final, certaines parties sont indissociables de notre Art : « Les Symboles, les Rites, les Mythes… »

Tout le monde sera d’accord pour reconnaître que les Symboles peuvent avoir une lecture polysémique ou encore, que nos Mythes doivent se faire ouvrir le ventre[1] !

Mais que reste-t-il de notre Art lorsque son étude se limite à l’apprentissage de son histoire, à la seule considération esthétique du Rituel ou encore à la composition en Loge d’un groupe socialement et financièrement homogène (appelé aussi Club Service) ?

L’injonction « Laissez les métaux à la porte de la Loge » ne semble pas engendrer la même lecture chez tout le monde. Certains doivent probablement envisager cela dans l’esprit des aéroports avec le détecteur qui fait bip bip s’il détecte vos clés restées dans la poche.

Pour ma part, cela se traduit par « Laissez hors de la Loge, tout ce qui n’est pas du domaine de la spiritualité ». Il reste évidement à définir ce qui est spirituel. Devons-nous nous référer à la définition philosophique qui distingue le monde de l’esprit de celui de la matière, ou devons-nous plutôt nous référer à la définition religieuse qui scinde le corps de l’âme en la reliant au principe divin (qui reste à prouver) ?

Il me semble que ce vieux débat dure depuis des siècles et personne n’a su donner une réponse indiscutable. Lorsqu’on ne trouve pas de solution à un problème, c’est le problème qu’il faut revoir. Il serait donc utile de proposer une autre hypothèse. Imaginons par exemple que tout ce qui rentre en Loge doit être filtré par les lois indiscutables de l’univers (principe de gravité, d’unité, de dualité, La lumière, La substitution, La palingénésie…).

Les livres dits sacrés qui nous enseignent ce qu’est le bien ou le mal sont sujet à une remise en question avec le temps. Ils rament forts les exégètes pour nous expliquer le sens profond du rédacteur s’exprimant au nom du tout puissant (Exemple : l’Ecclésiaste (3-8) « Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix » Conclusion, Dieu est favorable à la guerre !). Alors que s’appuyer sur des lois immuables de notre univers, cela devient tout de suite plus compliqué à remettre en question, car cela s’applique à tous et partout.

Exemples concrets : « Le maçon doit faire le bien plutôt que le mal ! ». Qui peut affirmer que le bien est universel ? Les églises ou les nations qui envoient leurs enfants se faire tuer sur les champs de bataille le font toujours au nom de l’amour de leur patrie ou du Dieu qu’ils vénèrent. Pourtant, combien d’entre-nous sommes dociles face à cette injonction ?

Le maçon ne répond donc pas aux lois sociales, mais plutôt aux lois universelles. Ainsi, une phrase plus équitable serait : « Le maçon se doit de respecter le juste ! ». La différence entre les deux est fondamentale, le bien et le mal sont définis par des autorités humaines subjectives et partiales, alors que ce qui est juste est variable et fait appel à la conscience du temps et de ce qui nous entoure. Le fil à plomb est notre premier modèle en la matière. Le premier exemple ci-dessus (bien et mal) impose l’obéissance, alors que le second (Juste et non juste) nécessite du discernement. Cela signifie que les maçons doivent développer un sens critique et surtout une intelligence universelle (ce n’est pas gagné pour tout le monde je vous l’accorde).

Pour arriver à ce niveau de réflexion, il me parait utile de faire un long travail de dépollution mentale que nous pourrions aussi appeler « déconditionnement », puis de reconstruction à la lumière des lois intangibles dont je parlais ci-dessus. Cela peut il se faire à raison de 4 heures de Tenue par mois ou encore de travaux à base de discussions futiles sur les sujets de société ou sur des querelles à propos d’offices ou de plateaux ?

Là encore, le chemin me parait long avant de trouver le Graal ! La question finale qui se pose sera donc : « Est-ce que la maçonnerie pourra survire à cette époque hyper matérialiste ? », je dois vous avouer que je suis très inquiet pour notre futur !



[1] Expression empruntée à Daniel Béresniak